La structure du pont en fer puddle et acier se présente comme très corrodée et doit être restaurée. Si la forme sera strictement identique, un équilibre de la conservation du matériau initial est proposé selon le niveau de pièces à remplacer par portique composant l’ouvrage. Un mariage entre soudure et faux-rivetage des pièces anciennes ou remplacement de pièces neuves en acier avec remise en œuvre par rivetage à chaud permet d’envisager un cheminement d’intervention acceptable en terme patrimonial. La remise en peinture du pont s’arrête sur un ton gris clair déjà utilisé sur la structure. La cabine des ateliers Jean Prouvé de 1946, bien, reprend la même logique d’intervention que celle de notre intervention sur le pont. Pour aller plus loin que la simple conservation de la forme historique, la structure porteuse sera restaurée en conservant sa matière initiale. Les façades en acier et verre seront soit restaurées soit remplacées selon les niveaux de perte de matière. Les espaces d’effacement sur le quai retrouveront leur aspect initial (pavage, butées, escalier en granit). Le bâtiment de la salle des machines voit ses façades entièrement restaurées ainsi que l’édicule XIXe siècle abritant l’accumulateur hydraulique du pont. Enfin des garde-corps communs à l’ensemble du pont et ses espaces techniques seront créés dans un souci d’unité esthétique et de mise en sécurité.